7 novembre 2014

Vases sacrés en bois (2/2)

Diskos, lance, cuillère, en bois peint, avec astérisque en argent et autres montures.
Conçu par l’auteur et vendu par l’intermédiaire de New World Byzantine Studios.

Par Andrew Gould, publié sur Orthodox arts journal.

Historiquement dans le monde orthodoxe, cela a dû être très commun pour les vases sacrés d’être faits en bois. En particulier en Russie, les églises de village n'auraient pas été en mesure de se permettre des vases sacrés en métal fin, et essentiellement tout dans un vieux village russe était fait de bois. De ces villages peu de chose de ce mobilier et objet ecclésiastiques simples ont survécus, mais quelques calices en bois du 17ème siècle restent en Russie. Ils sont très finement et délicatement tourné dans le bois et sont peints avec des inscriptions et des icônes. 

Je fus chargé de fournir un ensemble de vases sacrés en bois pour l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité à Stroudsburg (Pennsylvanie, USA). J'ai recherché des exemples historiques, et développé ma propre conception. Dans un sens, c'est un hybride des anciens calices de village et d’un ensemble de vases sacrés plus moderne. Plus précisément, le calice est assez grand (14 ") et a une coupe en argent servant de doublure. Je n’ai trouvé aucun exemple d'ancien diskos en bois, ni de lance, ou de cuillère, alors j'ai conçu ces pièces comme cela m’a semblé approprié pour quelles correspondent au calice. 

J'ai fais tourné les pièces en bois avec de l'érable tigré pour instrument de qualité par un maître tourneur. Les parties en argent ont été faites selon mes critères par deux orfèvres spécialisés. Le coût et la complexité technique des parties en argent sont considérables, et m'ont laissé apprécier la simplicité de la fabrication tout en bois des anciens calices. 

La peinture sur les calices historiques est particulièrement intéressante en ce que l'iconographie est peinte directement sur le bois sans gesso (levka). Cela permet au bois d’être montrer comme fond autour des surfaces peintes. Cette technique est sensiblement différente de celle du processus habituel de la peinture d’icônes sur planche enduite de gesso. Il devait y avoir de nombreux petits instruments embellis de cette manière dans l’ancienne Russie. Il s'agit d'une technique iconographique qui est maintenant tout à fait oubliée, mais l'idée de base survit dans beaucoup d’artisanat folkloriques en bois peint dans la Russie d'aujourd'hui. (J'imagine que l'iconographie et l'art populaire décoratif peint ont probablement été étroitement lié dans un village du 17ème siècle, mais ils ne sont malheureusement pas pratiquées en dehors de nos jours.)

Exemples de calices en bois Russe du XVIIe siècle.

J'ai envoyé les pièces en bois à l’iconographe Heather MacKean qui a été capable de peindre directement sur le bois avec un grand succès. Elle a utilisé un mélange d'icônes, d’inscriptions, de croix décoratives et a créé un équilibre attrayant de surfaces peintes et de bois non peint. Un type de vernis à l'huile de lin ne serait pas assez durable pour cette utilisation. Au lieu de cela, nous avons utilisé un vernis traditionnels pour meubles à base d'huiles et de résines d'arbres. Il est très clair et assez fort pour résister à la manipulation régulière. 

Tout ce qui restait était d’installer les pièces en argent. Les extrémités de la lance et de la cuillère sont collés à l’epoxy dans une petite mortaise au bout du manche en bois. La jointure est couverte par une virole d'argent. La doublure de la coupe comporte une vis soudée sur la partie inférieure de sorte qu'elle peut être dévissé du bois pour le nettoyage. L'astérisque est construit avec un axe à partir duquel pend une étoile traditionnelle représentant l'étoile de Bethléem. Le sommet est orné d'une cornaline.

La coupe du calice est peinte avec l’Hospitalité d’Abraham d’après la dédicace de l’église.


Le pied du calice est peint avec une composition en Déisis.

Noter que les auréoles ne sont pas peintes. Leur couleur est simplement celle du bois.

La croix peinte sur la patène (diskos) est inspiré d’une gravure du pied du Grand Sion de Novgorod (12e siècle). La pierre au sommet de l’astérisque est une cornaline.


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