29 novembre 2015

Bénir les icônes : Conforme à la Tradition ou pas ? (1/3)

C'est avec un grand plaisir que nous proposons a nos lecteur un article du père Stéphane Bigham, prêtre orthodoxe au Québec, spécialiste de l'art chrétien et auteur de nombreux livres et articles d'iconologie.
L'article que suit et qui sera publié en trois parties, dont la dernière est inédite, apporte un éclairage nécessaire sur la pratique couramment admise de la bénédiction des icônes. Le renouveau de la peinture d'icône et de sa théologie qui s'est opérée à la fin du XXe siècle avait semble-t-il oublié d'étudier ce sujet, qui n'est pas sans importance.
Cette article fut publié en 2005 dans un ouvrage de l'auteur intitulé "Iconologie. Neuf études", dont nous reparlerons.

Bénir les icônes :
Conforme à la Tradition de l’Église orthodoxe,
oui ou non ?


  1. I. Le problème


Les chrétiens orthodoxes ont l’habitude de faire bénir les icônes par un prêtre ou un évêque. Souvent les évêques les bénissent en les oignant du saint chrême. Il y a même des offices spéciaux pour bénir les différentes sortes d’icônes : celles du Christ, de la Mère de Dieu, des fêtes, etc. La plupart des fidèles n’imagineraient jamais de garder une icône non bénite dans leur maison. Ce serait une sorte de sacrilège. Mais une fois que l’image est bénite, quel que soit son sujet, goût, canonicité, etc., les fidèles pensent que, étant une simple image avant la bénédiction, elle devient une icône après, à cause de la bénédiction. Elle devient au moins une « meilleure » icône. N’étant qu’une image « profane » avant, elle devient « sainte » après, grâce à la bénédiction. Très peu d’orthodoxes questionneraient cette pratique qu’ils considèrent légitime, traditionnelle et tout à fait conforme à la sainte Tradition de l’Église. Néanmoins, c’est le but de cette étude d’examiner la pratique de bénir les icônes pour déterminer jusqu’à quel point cette pratique et la théologie qui la justifie sont véritablement conformes à la Tradition de l’Église. J’espère montrer que, malgré la pratique très répandue de bénir les icônes, elle n’est pas conforme à la Tradition ecclésiale, qu’elle est en fait contraire à cette dernière et qu’elle se fonde sur une théologie de l’icône étrangère à l’orthodoxie.

28 novembre 2015

Exposition des copies de 100 icônes miraculeuses de toutes les régions d’Ukraine à la Laure des Grottes de Kiev


Le 15 novembre, dans la salle du réfectoire attenante à l’église des saints Antoine et Théodose de la laure de la Dormition des Grottes de Kiev a été ouverte une exposition unique « L’Ukraine – Maison de la très sainte Mère de Dieu ». Les copies de 100 icônes miraculeuses de toutes les régions d’Ukraine sont présentées à cette exposition. « Pour la première fois, nous avons rassemblé à la laure des Grottes de Kiev les reproductions de 100 icônes de la Mère de Dieu vénérées localement. Il n’y a jamais eu rien de tel où que ce soit : en un seul endroit et en même temps sont rassemblées toutes les icônes miraculeuses de la très sainte Mère de Dieu, que préserve et devant lesquelles prie pour notre peuple l’Église orthodoxe d’Ukraine», a déclaré le chef du département d’information et de l’éducation du diocèse de Kiev, l’archevêque de Vasilkov Nicolas. Celui-ci a annoncé que les fonds recueillis dans le cadre de cette action éducative et missionnaire seront utilisés pour les enfants victimes des combats en Ukraine, les enfants gravement malades et les orphelins. L’organisation de l’exposition est assurée par l’association caritative « Notre denier ». Les copies des icônes ont été bénies lors de l’ouverture de l’exposition. Un office d’intercession pour la paix en Ukraine a également eu lieu, puis un concert du collectif des enfants « Réjouis-toi, ô joie ». L’exposition s'est prolongée jusqu’au 22 novembre. Chaque jour, durant celle-ci ont eu lieu des offices d’intercession devant les icônes à 12h et à 15h. À l’exposition sont présentées des icônes du Xème siècle jusqu’à aujourd’hui. On peut y voir aussi une copie de l’icône byzantine en pierre de la Mère de Dieu, qui remonte à 900 ans, que l’on considère avoir appartenu à Vladimir Monomaque.

8 novembre 2015

Les saintes icônes, véhicules de la Grâce


Ayant tout juste terminé son doctorat en Allemagne, et se sentant confiant quant à sa connaissance des saintes icônes, le jeune étudiant diplômé rendit visite à un bon ami de son père, un moine aveugle. Il lui parla un peu de certaines choses et puis arriva à son but:

"Géronda, même si tu es aveugle, tu vénères les icônes. Tu connais et tu comprends qui tu vénère? " demanda le jeune diplômé au moine.

"Bien sûr que oui!" répondit le moine aveugle.

1 novembre 2015

Recension : Buisson ardent - Cahiers Saint-Silouane l'athonite n°11



Émilie van Taack, L'Icône comme Évangile, in Buisson ardent-Cahiers Saint-Silouane l'Athonite, n° 11, Simplicité et sagesse, Éd. Sel de la Terre, 2005, p.98-123.

Dans ce numéro de la revue de l’association Saint-Silouane l'Athonite, se trouve un excellent article d’Emilie van Taak, tout d’abord donnée en conférence le 16 avril 2003 à la paroisse orthodoxe Stes Parascève et Geneviève (crypte de l’église St-Sulpice) à Paris.