Nous avons lègèrement modifié les offices suivants afin de rendre plus manifeste la doctrine de l'Église, à savoir que les icônes sont saintes et sacrées parce qu'elles portent la ressemblance du Christ ou d'un/d'une saint(e), ainsi que son très-saint Nom ou celui du saint/de la sainte et non pas parce qu'un prêtre les a bénites et aspergées d'eau bénite. Les icônes ne sont pas dans la même catégorie que des objets « ordinaires » tels qu'une maison, un rucher, des cierges, de l'huile etc. Elles s'apparentent plutôt à la Croix et à la Bible qui sont saintes et sacrées à cause de sa forme, d'un cas, et de la Parole de Dieu qui y est écrite, dans l'autre. Faire bénir une croix ou une Bible par un prêtre ne les rend pas saintes et sacrées. Ces dernières, comme les icônes, le sont déjà et n'ont pas besoin d'une bénédiction. En fait, une telle bénédiction introduit une notion étrangère de la sacralisation, là où l'Église comprend la sainteté d'une autre manière.
Office pour la vénération
inaugurale et solennelle d'une icône
Le prêtre ou le diacre, après s'être assuré que l'icône correspond bien à la tradition orthodoxe la dépose sur le côté est de l'autel, avant la célébration d'un office majeur (vêpres, matines ou Divine Liturgie) de façon qu'elle soit encensée avec l'autel. Après l'office, le prêtre sort l'icône du sanctuaire – en procession s'il le juge bien – la dépose sur un analoï et dit la prière suivante :
Ô Christ notre Dieu, nous te rendons grâce d'avoir permis, par ta sainte Incarnation et par la main de ton serviteur (de ta servante) l'iconographe, que ta ressemblance (la ressemblance de ton, ta, saint(e) N.) soit représentée sur cette icône et que ton saint Nom (le nom de ton, ta, saint(e) N.) soit inscrit sur elle. Par ton Incarnation, tu as sanctifié la matière de ton corps pour qu'elle puisse porter la divinité même. De même, en acceptant que ta pure image et ton saint Nom (l'image et le nom de ton, ta, saint(e) N.) soient peinte et écrit dans la matière de cette icône, tu l'as rendue sainte et porteuse de ta grâce. Alors, par elle, bénis-nous tous et à travers elle, répands sur nous ton amour. Nous invoquons ta miséricorde sur ceux qui l'ont commandée, sur celui (celle) qui l'a peinte et sur ceux qui vont la vénérer, car nous savons qu'en reproduisant ton image qui porte ton saint Nom et en la vénérant nous proclamons l'économie de ton Incarnation. Nous t'honorons (Nous honorons ton, ta, saint(e)) dans cette icône, car l'honneur rendu à l'image remonte vers le prototype. Gloire à Toi, Seigneur, gloire à ta condescendance et nous te rendons gloire, ô notre Dieu, Père et Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Après cette prière, le prêtre encense l'icône, et le clergé et les fidèles la vénèrent après quoi elle est rendue à celui, à celle, qui l'a présentée.
Si, par contre, l'icône est destinée à l'église et qu'elle est de taille importante, l'office se fait de manière solennelle en présence de tous ; à cet effet, on l'installe sur une table décemment couverte (tétrapode ou proskynétaire), soit devant les portes saintes si c'est une icône de la Trinité, du Baptême (Théophanie), de la Transfiguration ou de la Pentecôte (Descente de l'Esprit Saint), soit devant l'ambon (au milieu de la nef, devant les marches de l'autel) s'il s'agit d'une icône du Christ (ou de ses fêtes), de la Mère de Dieu (ou de ses fêtes) ou d'un saint/d'une sainte.
***
L'office pour la vénération inaugurale et solennelle
d'une icône de la très-sainte Trinité
(sous la forme des trois Anges), du Baptême,
de la Transfiguration ou de la Pentecôte.
Le prêtre, revêtu de l'étole et encense la nouvelle icône qui se trouve sur la table, devant l'ambon, puis il dit :
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le lecteur dit les prières initiales.
Le prêtre : Car à toi.
Le lecteur : Amen et les 12 Kyrie eleison, puis Gloire au Père... Maintenant...
Le chœur :
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Psaume 66
Que Dieu ait pitié de nous et nous bénisse, qu'il fasse resplendir sur nous sa Face, et qu'il ait pitié de nous,
pour qu'on connaisse sur la terre ta voie, parmi toutes les nations, ton salut.
Que les peuples te confessent, ô Dieu,que tous les peuples te confessent.
Que les nations soient dans la joie et l'allégresse, et sur la terre tu guides les nations.
Que les peuples te confessent, ô Dieu, que tous les peuples te confessent.
La terre a donné son fruit, que Dieu, notre Dieu, nous bénisse.
Que Dieu nous bénisse, et que tous les confins de la terre le craignent.
Gloire au Père... Maintenant...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu. (3 fois)
Le diacre : Prions le Seigneur.
Le chœur : Kyrie eleison.
Le prêtre :
Seigneur notre Dieu, glorifié en la sainte Trinité, toi que nul esprit ne peut saisir, que nulle parole ne peut exprimer et que nul homme vivant n'a jamais contemplé, c'est seulement comme nous l'avons appris des saintes Écritures et de l'enseignement des Apôtres théologiens qu'en toi nous croyons et te confessons : Dieu le Père sans commencement et ton Fils consubstantiel et l'Esprit connaturel qui trône avec toi. Car, si l'ancienne Loi nous décrit son apparition à l'illustre patriarche Abraham sous la forme de trois Anges, en la grâce nouvelle le Père se manifeste dans la voix, le Fils dans la chair au Jourdain et l'Esprit Saint sous l'aspect d'une colombe. À son tour, le Fils, monté au ciel en sa chair et siégeant à la droite du Père, envoie l'Esprit sur les Apôtres sous l'apparence des langues de feu ; et au Thabor, si le Père est dans la voix et l'Esprit dans la nuée, le Fils se montre aux trois disciples dans son éblouissante clarté. En mémoire perpétuelle de cela, non seulement nous te confessons avec nos lèvres comme le seul Dieu que nous glorifions, mais encore nous en peignons l'image, non pour en faire un dieu, mais afin qu'en la regardant de nos yeux de chair, nous puissions, de notre regard spirituel, t'y contempler, ô notre Dieu, et que la vénérant, nous puissions te glorifier et te magnifier comme notre créateur, notre rédempteur et notre sanctificateur, et nous souvenir de tes innombrables bienfaits ; car la vénération de l'image remonte vers son prototype. Ainsi donc, en présentant maintenant cette icône devant ta magnificence, dans les saintes dispositions dont nous venons de parler, nous prions et te demandons : montre-nous la réalité de ta miséricorde, abaisse vers nous ton regard favorable, envoie ta céleste bénédiction afin que ceux qui vénéreront cette icône avec piété, qui devant elle humblement t'adoreront et te prieront avec foi obtiennent miséricorde et trouvent grâce. Qu'ils soient délivrés de tout mal et de toute affliction, se voient remettre leurs péchés et parviennent au royaume des cieux.
Par la grâce, la miséricorde et l'amour dont tu nous aimes, Dieu unique glorifié en la Trinité, Père et Fils et Saint Esprit, à qui soit la gloire, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Le prêtre : Paix à tous.
Le chœur : Et à ton esprit.
Le diacre : Inclinez la tête devant le Seigneur.
Le chœur : Devant toi, Seigneur.
Le prêtre :
Seigneur mon Dieu, regarde du haut de ta sainte demeure, depuis le trône de gloire de ta royauté et, par miséricorde, envoie sur nous ta sainte bénédiction. Par cette icône, guéris-nous de tout mal et toute douleur et chasse toute diabolique machination loin des fidèles qui s'en approchent pour t'adorer en sa présence. Nous te prions et supplions : que leur prière soit toujours exaucée et agréée de toi.
Par la grâce et la miséricorde de ton Fils unique, avec lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Pour une icône de la sainte Trinité, on chante ce stichère, ton 8 :
Venez, tous les peuples, adorons en trois personnes l'unique Dieu :
dans le Père le Fils avec le Saint Esprit, car le Père engendre le Fils hors du temps,
partageant même trône et même éternité
et l'Esprit Saint est dans le Père, glorifié avec le Fils :
une seule puissance, une seul divinité, un seul être devant qui
nous tous, les fidèles, nous prosternons en disant :
Dieu saint qui as tout créé par le Fils avec le concours du Saint-Esprit,
Dieu saint et fort par qui le Père nous fut révélé,
et par qui le Saint Esprit en ce monde est venu ; Dieu saint et immortel, Esprit consolateur
qui procèdes du Père et reposes dans le Fils : Trinité sainte, gloire à toi.
Si l'icône représente la sainte Théophanie (c’est-à-dire le Baptême du Christ), la Transfiguration du Christ ou la Descente du Saint-Esprit (Pentecôte), on chante le tropaire et le kondakion de la fête correspondante.
La formule du congé est également celle de la fête.
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L'office pour la vénération inaugurale et solennelle
d'une icône du Christ ou bien des fêtes du Seigneur
Le prêtre, revêtu de l'étole et encense la nouvelle icône qui se trouve sur la table, devant l'ambon, puis il dit :
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le lecteur dit les prières initiales.
Le prêtre : Car à toi.
Le lecteur : Amen et les 12 Kyrie eleison, puis Gloire au Père... Maintenant...
Le chœur :
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Psaume 88
Tes miséricordes, Seigneur, éternellement je les chanterai ; de génération en génération ma bouche annoncera ta vérité.
Car tu as dit : « La miséricorde est un édifice éternel. » Dans les cieux est préparée ta vérité.
« J'ai établi un testament pour mes élus, j'ai fait un serment à David, mon serviteur.
Je te préparerai une descendance à jamais, j'affermirai ton trône dans les âges des âges ».
Les cieux confessent tes merveilles, Seigneur, et ta vérité dans l'assemblée des saints.
Qui donc, dans les nues, est comparable au Seigneur, et qui sera semblable au Seigneur parmi les fils de Dieu ?
Dieu est glorifié dans le conseil des saints ; il est grand et terrible, plus que tous ceux qui l'entourent.
Seigneur, Dieu des Puissances, qui est semblable à toi ? Tu es puissant, Seigneur, et ta vérité t'environne.
C'est toi qui maîtrises la puissance de la mer, et tu apaises l'agitation de ses flots.
Tu as humilié l'orgueilleux, tu l'as blessé à mort, par la force de ton bras, tu as dispersé tes ennemis.
À toi sont les cieux, et à toi la terre, c'est toi qui as fondé l'univers et sa plénitude.
Tu as créé l'Aquilon et la mer, le Thabor et l'Hermon exulteront à ton Nom.
À toi ce bras avec sa puissance, que ta main soit forte, que ta droite se lève.
La justice et l'équité sont les bases de ton trône ; la miséricorde et la vérité marcheront devant ta face.
Bienheureux le peuple qui connaît la jubilation ; Seigneur, ils marcheront à la lumière de ta face.
En ton Nom, ils exulteront tout le jour, et en ta justice ils seront exaltés.
Car la force dont ils se glorifient, c'est toi, et en ta bienveillance, notre puissance sera exaltée, car notre secours vient du Seigneur, du Saint d'Israël, notre Roi.
Gloire au Père... Maintenant...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu. (3 fois).
Le diacre : Prions le Seigneur
Le chœur : Kyrie eleison.
Le prêtre :
Seigneur tout-puissant, Dieu de nos Pères, désirant qu'Israël, ton peuple élu, soit affranchi de l'erreur idolâtre pour te connaître et te servir à jamais, toi le seul Dieu véritable, tu lui as sévèrement défendu de se forger des images ou des simulacres faisant obstacle à ta véritable divinité, afin qu'il puisse te servir et t'adorer comme Dieu. Et pourtant, ce sont des images et simulacres, destinés à glorifier, non de faux dieux étrangers, mais ton Nom sublime et très-saint, celui du seul vrai Dieu, que dans ta Loi tu as d'abord enjoint à Moïse de faire exécuter et placer au sanctuaire deux chérubins dorés sur l'arche du témoignage, deux aux extrémités du propitiatoire et, sur les rideaux, une multitude de chérubins artistement brodés ; puis à Salomon, tu inspiras de mettre dans le saint des saints deux chérubins en bois de cyprès recouverts d'or. Là se trouvaient donc l'arche d'alliance, avec les tables de la Loi, l'urne d'or et le bâton d'Aaron, ces objets qui accompagnaient le peuple et signifiaient la grandeur de ta gloire en perpétuant le souvenir de tes illustres merveilles et bienfaits ; et (même s'ils étaient en partie l’œuvre de mains humaines) tu ordonnas de les vénérer avec crainte et tremblement, de prier devant eux avec les prostrations et les encensements qui conviennent à la divinité ; et, dans ta miséricorde, tu as agréé ce culte, comme s'il était rendu à toi-même. Puis, dans la plénitude des temps, tu as envoyé ton Fils unique, notre Seigneur Jésus-Christ, né d'une femme, la toujours-vierge Marie, lequel, ayant pris l'aspect du serviteur et devenu en tout semblable aux hommes, représenta les traits de son image toute-pure en appliquant un linge sur son visage très-saint et l'envoya au roi d'Édesse Abgar, pour le guérir de son mal et pour accorder à tous les fidèles s'en approchant et le vénérant d'innombrables guérisons et tant de bienfaits miraculeux. Nous donc, Maître bon et tout-puissant, en mémoire de l'incarnation du Sauveur et pour tous les illustres miracles et bienfaits dont il a fait preuve à l'égard du genre humain lors de sa venue sur terre dans notre humanité, nous avons réalisé cette icône de ton Fils bien-aimé, non pour en faire une idole, mais en sachant que la vénération de l'image remonte vers son prototype ; nous la présentons respectueusement devant ta magnificence et nous prosternant, te prions instamment ; jette un regard miséricordieux sur nous puisque nous avons établi cette icône en mémoire de son incarnation et de son épiphanie. À travers elle, envoie sur nous ta céleste bénédiction et la grâce de ton Esprit très-saint et bénis-nous. Par elle, guéris-nous, éloigne-nous de toute diabolique machination, remplis-nous de la même force et bénédiction que tu as répandu sur Abgar par la fameuse image non-peinte-de-main-d'homme, divinement formée au contact du visage saint et immaculé de ton Fils bien-aimé. Que passe par elle la puissance de tes miracles pour l'affermissement de la fois orthodoxe et le salut de ton peuple fidèle et que soient exaucés tous ceux qui, t'adorant devant elle avec ton Fils unique et ton Esprit très-saint, t’invoquent avec foi et te prient avec ferveur, qu'ils attirent la miséricorde de ton amour envers tous les hommes et qu'ils obtiennent ta grâce.
Car tu es notre sanctification, et nous te rendons gloire, Père et Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Le prêtre : Paix à tous.
Le chœur : Et à ton esprit.
Le diacre : Inclinez la tête devant le Seigneur.
Le chœur : Devant toi, Seigneur.
Le prêtre :
Seigneur notre Dieu, regarde du haut de ta sainte demeure, depuis le trône de gloire de ta royauté et, par miséricorde, envoie sur nous ta sainte bénédiction. Par cette icône, guéris-nous de tout mal et toute douleur et chasse toute diabolique machination loin des fidèles qui s'en approchent pour t'adorer en sa présence. Nous te prions et supplions : que leur prière soit toujours exaucée et agréée de toi.
Par la grâce et la miséricorde de ton Fils unique, avec lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Le prêtre encense l'icône ; puis, joignant le geste à la parole, il s'incline tandis qu'on chante ce tropaire, ton 2 :
Devant ta sainte icône, nous nous prosternons, ô Dieu de bonté, implorant le pardon de nos fautes, ô Christ notre Dieu, car tu as bien voulu souffrir en montant sur la croix, pour sauver ta créature de la servitude de l'ennemi. Aussi, dans l'action de grâces, nous te crions : tu as rempli de joie l'univers, ô notre Sauveur, en venant porter au monde le salut.
Puis il baise l’icône et l'on chante ce tropaire, ton 1 :
Gloire au Père... Maintenant...
Représentant sur les icônes ton aspect divin, ô Christ, nous chantons clairement ta Nativité, tes miracles étonnants et ta Crucifixion librement consentie ; et les démons sont repoussés et terrifiés, tandis que pleurent les impies.
Congé :
Que celui qui, avant sa Passion librement consentie, a bien voulu, dans l'ineffable dessein de son œuvre de salut, reproduire sur un linge l'image non-peinte-de-main-d'homme de sa Face très-pure associant sa divinité à notre humanité, le Christ notre vrai Dieu, par l'intercession de sa Mère très-pure et de tous les saints, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.
***
L'office pour la vénération inaugurale et solennelle
d'une icône de la Mère de Dieu ou de ses fêtes
Le prêtre, revêtu de l'étole et encense la nouvelle icône qui se trouve sur la table, devant l'ambon, puis il dit :
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le lecteur dit les prières initiales.
Le prêtre : Car à toi.
Le lecteur : Amen et les 12 Kyrie eleison, puis Gloire au Père... Maintenant...
Le chœur :
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Psaume 44
Mon cœur a proféré un verbe excellent ; je dis mes œuvres au roi ; ma langue est le roseau d'un scribe à l'écriture rapide.
Tu es le plus beau des enfants des hommes, la grâce est répandue sur tes lèvres, aussi Dieu t'a béni pour l'éternité.
Ceins ton épée à ton côté, vaillant guerrier, dans ta splendeur et ta beauté ;
va, marche en vainqueur et règne, pour la vérité, la mansuétude et la justice, et ta droite te guidera vers des actions d'éclat.
Tes flèches sont aiguës, vaillant guerrier ; les peuples tombent sous tes pieds ; elles percent le cœur des ennemis du Roi.
Ton trône, ô Dieu, est un trône éternel ; c'est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne.
Tu as aimé la justice et haï l'iniquité, c'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons.
La myrrhe, l'aloès et la cannelle embaument tes vêtements et tes palais d'ivoire ; là, des filles de rois te réjouissent et t’honorent.
À ta droite se tient la Reine, en vêtements tissé d'or, parée de couleurs variées.
Écoute, ma fille, regarde et incline l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père ;
alors le Roi désirera ta beauté, car il est ton Seigneur ; à lui convient l'adoration.
Les filles de Tyr l'adoreront avec des présents ; les plus riches du peuple imploreront ta face.
Toute la gloire de la fille du Roi est au-dedans ; elle est ornée de franges d'or, parée de couleurs variées.
À sa suite, des vierges sont amenées au Roi, ses compagnes lui sont présentées.
Elles sont introduites parmi la joie et l’allégresse, elles entrent dans le temple du Roi.
À la place de tes pères te sont nés des fils, tu les établiras princes sur toute la terre.
Je me souviendrai de ton Nom de génération en génération ; aussi les peuples te confesseront éternellement, et dans les siècles des siècles.
Gloire au Père... Maintenant...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu. (3 fois).
Le diacre : Prions le Seigneur
Le chœur : Kyrie eleison.
Le prêtre :
Seigneur notre Dieu, tu as bien voulu que ton Fils et Verbe coéternel et consubstantiel prît chair de la toute-pure et toujours-vierge Marie ; et, par sa naissance immaculée, faisant d'elle la Mère de Dieu, tu l'as donnée à tous les croyants comme protectrice, avocate et auxiliatrice : regarde maintenant vers nous qui te prions humblement, qui l'appelons Mère de Dieu et croyons qu'elle intercède auprès de toi. Par son intercession, exauce nos prières et nos demandes, et envoie la grâce de ton Esprit très-saint sur nous, tes serviteurs, qui avons fait cette icône d'elle en son honneur et mémoire. Accomplis des miracles par son intercession et à travers cette image, rendue sainte par son image et son nom qui y sont inscrits. Sois une source de guérison et de santé pour tous les patients qui te demandent de l'aide en vertu de la Mère de Dieu. Et tous ceux qui devant cette icône pourront vénérer la Vierge toute-bénie, la Mère de notre Seigneur Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé, et comme à la protectrice des chrétiens demander son intercession auprès de toi et implorer son aide dans les malheurs et les dangers, permets qu'ils obtiennent protection, délivrance et prompt secours. Accorde à leurs péchés, en ta miséricorde, rémission, fais qu'ils reçoivent promptement la grâce implorée de toi, qu'ils obtiennent la miséricorde attendu de ton amour pour les hommes et puissent prendre part à ton céleste royaume.
Par la tendresse de ton Fils unique, né d'elle selon la chair, notre Dieu incarné et Sauveur Jésus-Christ, avec lequel te reviennent toute gloire, tout honneur et toute adoration, ainsi qu'à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Le prêtre : Paix à tous.
Le chœur : Et à ton esprit.
Le diacre : Inclinez la tête devant le Seigneur.
Le chœur : Devant toi, Seigneur.
Le prêtre :
Maître divin, Père tout-puissant, qui as daigné choisir la seule, entre tout le genre humain, colombe très-pure et agnelle très-sainte, la toujours-vierge Marie, pour Mère de ton Fils unique et la sanctifier par la descente de l'Esprit très-saint pour qu'elle fût sa demeure, tu l'as rendue plus vénérable que les chérubins et les séraphins, tu en as fait la plus haute, la plus glorieuse de toutes les créatures, la médiatrice et l'avocate de tout le genre humain : par ses prières et son intercession, bénis-nous qui prions devant cette image préparée en son honneur et sa mémoire et pour la gloire de celui qu'elle a mis au monde, ton Fils unique et Verbe consubstantiel, pour ta propre gloire, Père sans commencement, et pour celle de ton Esprit vivifiant. Et par cette icône, sois, pour les croyants qui prieront devant elle, le remède des spirituelles et corporelles maladies, la délivrance contre toute agression de l'ennemi, la sûre protection, l'infaillible intercession auprès de toi.
Par la miséricorde de ton Fils unique, notre Seigneur Jésus-Christ, avec lequel tu es béni ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen
Et l'on chante les théotokia suivants. Si l'icône représente une fête de la Mère de Dieu, on chante d'abord le tropaire et le kondakion de la fête.
Sous ta miséricorde, nous trouvons refuge, ô Vierge Mère de Dieu. Ne méprise pas les prières que nous t'adressons au milieu de tant des peines, mais délivre-nous de tout danger, seule Vierge si pure, entre toutes bénie.
Réjouis-toi, vierge Mère de Dieu, ô Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni, car tu as enfanté le Sauveur de nos âmes.
Gloire au Père..., ton 1
De ton icône, souveraine Mère de Dieu, en abondance jaillissent la guérison et la santé pour les fidèles qui s'en approchent avec amour : visite donc l'infirme que je suis ; par ta grâce, guéris mes corporelles passions et prends pitié de mon âme, en ta bonté.
Maintenant...
Avec amour nous vénérons ta sainte icône, ô Vierge très-pure, et d'un même chœur te proclamons véritable Mère de Dieu ; pour nous fidèles qui nous prosternons devant toi, montre ta puissante protection, éloigne de nous tout malheur, puisque tu peux tout faire pour nous sauver.
Il est vraiment digne de te bénir, ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et toute-pure et la Mère de notre Dieu. Plus vénérable que les chérubins et plus glorieuse que les séraphins, ô Vierge qui as enfanté le Verbe de Dieu, tu es vraiment la Mère de Dieu, nous te magnifions.
Pendant ces chants, on vénère l'icône. Puis le prêtre dit le congé :
Que le Christ notre vrai Dieu, par l'intercession de sa sainte Mère toute-pure, ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.
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L'office pour la vénération inaugurale et solennelle
d'une icône d'un saint ou d'une sainte
Le prêtre, revêtu de l'étole et encense la nouvelle icône qui se trouve sur la table, devant l'ambon, puis il dit :
Béni soit notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le lecteur dit les prières initiales.
Le prêtre : Car à toi.
Le lecteur : Amen et les 12 Kyrie eleison, puis Gloire au Père... Maintenant...
Le chœur :
Venez, adorons, prosternons-nous devant Dieu notre Roi.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.
Venez, adorons, prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.
Psaume 138
Seigneur, tu m'as mis à l’épreuve et tu m'as connu ; tu as connu mon repos et mon réveil, tu as pénétré de loin toutes mes pensées.
Tu as connu exactement mon sentier et l'espace de ma vie, et tu as prévu toutes mes voies, car il n'y a pas de tromperie sur ma langue.
Voici, Seigneur, que tu connais toutes choses, les dernières et les anciennes.
C'est toi qui m'as formé, et tu as posé sur moi ta main.
Admirable est la connaissance de toi qui se tire de moi, elle me dépasse, et je ne puis y atteindre.
Où irai-je pour me dérober à ton Esprit, et où m'enfuirai-je loin de ta Face ?
Si je monte au ciel, tu y es, si je descends aux enfers, tu es là.
Si je prends des ailes dès l'aurore, et que j'aille habiter aux extrémités de la mer,
c'est ta main qui m'y conduira, et ta droite me tiendra.
Et j'ai dit : Les ténèbres vont-elles m'ensevelir ? Mais la nuit même devient ma lumière dans mes délices.
Car les ténèbres, grâce à toi, ne seront plus obscures, et la nuit sera lumineuse comme le jour, ses ténèbres sont comme sa lumière.
Car tu as pris possession de mes reins, tu m'as pris avec toi dès le sein de ma mère.
Je te confesserai pour les merveilles redoutables que tu as faites, admirables sont tes œuvres, et mon âme le sait, d'une façon qui la dépasse.
Mes os ne te sont pas cachés, tu les a faits dans le secret, ainsi que tout mon être, dans les profondeurs de la terre.
Quand j'étais encore informe, tes yeux m'ont vu, et sur ton livre, ils étaient tous inscrits, les jours que tu ferai et nul ne manquait.
À mes yeux tes amis ont beaucoup de prix, ô Dieu : leur souveraineté a été puissamment affermie ; je les compterai, et ils seront plus nombreux que le sable.
Je me suis éveillé et je suis encore avec toi.
Si tu voulais tuer les pécheurs, ô Dieu ! Homme de sang, éloignez-vous de moi, car vous êtes querelleurs en vos pensées.
C'est pour la vanité, Seigneur, qu'ils s'empareront de tes cités.
N'ai-je pas haï, Seigneur, ceux qui te haïssaient, et ne me suis-je pas consumé de zèle à cause de tes ennemis ?
Je les ai haïs d'une haine parfaite, et ils sont devenus mes ennemis.
Éprouve-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, interroge-moi, et connais mes sentiers.
Et vois s'il y a en moi un chemin d'iniquité, et conduis-moi dans la voie éternelle.
Gloire au Père... Maintenant...
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu. (3 fois).
Le diacre : Prions le Seigneur
Le chœur : Kyrie eleison.
Le prêtre : Seigneur tout-puissant, Dieu de nos Pères, qui dans l'ancienne alliance as jadis ordonné de faire pour la tente du témoignage des images de chérubins en bois, en or et en broderies, ne rejette pas à présent cette icône à l'image de ton/ta saint(e) ami(e), mais accepte-la afin que tes fidèles serviteurs, voyant en elle celui qui l'a glorifié(e), puissent honorer sa vie et imiter ses actions, par lesquelles il/elle est rendu(e) digne de ta grâce et de la participation à ton royaume. Nous t'en prions, abaisse maintenant ton regard sur nous qui te présentons cette image faite en l'honneur et mémoire de saint(e) N. et sanctifiée par la ressemblance et le nom de ton ami(e). Pour ceux qui vont la vénérer, qui devant elle vont t'adorer et te prier, et qui invoqueront saint(e) N. pour qu'il/elle intercède auprès de toi, sois un auditeur bienveillant de ton ami(e) et montre-toi un généreux bienfaiteur, délivrant tes serviteurs de tout péril et de toute affliction, de toute souffrance spirituelle et corporelle, et leur accordant la grâce et miséricorde qu'ils désirent, par les prières de saint(e) N..
Car tu es la source de toute sanctification et le donneur de tout bien, et nous te rendons gloire, ainsi qu'à ton Fils unique et à ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen.
Le prêtre : Paix à tous.
Le chœur : Et à ton esprit.
Le diacre : Inclinez la tête devant le Seigneur.
Le chœur : Devant toi, Seigneur.
Le prêtre :
Seigneur notre Dieu, toi qui as créé l'homme à ton image et ressemblance, et qui, lorsqu'il s'est corrompu par la désobéissance du premier Adam, as renouvelé cette image en la faisant retrouver à l'homme par l'incarnation de ton Christ prenant l'aspect du serviteur, tu l'as ainsi ramené à sa dignité première parmi tes saints ; et nous qui pieusement en vénérons l'image, nous honorons en eux ceux qui sont ton image et ressemblance ; les honorant, c'est toi, leur prototype, que nous vénérons et glorifions. C'est pourquoi nous t'en prions : envoie ta grâce sur nous qui avons préparé cette icône pour ta gloire en l’honneur et mémoire de saint(e) N. Bénis aussi tous ceux qui vénéreront cette icône et devant elle t'adresseront leur prières ; et , dans ta miséricorde, permets-leur de trouver grâce auprès de toi.
Par la grâce, la miséricorde et l'amour pour les hommes de ton Fils unique, avec lequel tu es béni, ainsi que ton très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.
Le chœur : Amen
Pendant la vénération de l'icône, on chante le tropaire et le kondakion du saint/de la sainte et le prêtre en fait mémoire au congé :
Le prêtre : Que le Christ notre vrai Dieu, par l'intercession de sa sainte Mère toute-pure et par les prières de saint(e) N. ait pitié de nous et nous sauve, lui qui est bon et qui aime les hommes.
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Père Stéphane Bigham
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